Se pourrait-il que nous soyons tous en deuil? Dernièrement, notre vie a basculé sous nos yeux d’une manière drastique et imprévue, sans que nous ne puissions rien y changer. Depuis, nous éprouvons chaque jour les contrecoups de cette expérience douloureuse et/ou libératrice… avec des hauts et des bas qui s’ensuivent.
Car peu importe si le changement est positif ou négatif, nous réagissons tous selon nos états d’âme du moment, traversant tout à tour chaque étape du processus du deuil (DÉNI, COLÈRE, TRISTESSE, MARCHANDAGE) jusqu’à parvenir à l’ACCEPTATION plénière de cette grande transformation de nos modes de vie. Mais, à certains moments, il se peut que nous demeurions « coincés » dans une étape ou une autre.
Ainsi, certains tentent de poursuivre leur routine quotidienne comme si de rien n’était, travaillant assidûment au même rythme qu’avant, à la maison ou dans les services essentiels. Le DÉNI les incite à focaliser toute leur attention et leur énergie sur ce qui se passe autour d’eux, à répondre aux exigences de « l’extérieur » (leur patron, leur devoir de citoyen, leur rôle indispensable, etc.), sans tenir compte de leurs besoins et du tourbillon qui s’insinue en eux, comme dans leur entourage. Trop occupés à gérer la « crise », ils s’oublient eux-mêmes jusqu’à s’exténuer complètement…
Puis, il y a ceux qui s’affairent à chercher à tout prix le « coupable » dans tout ça. La COLÈRE les fait s’emporter contre tous ceux qui auraient « contribué » de près ou de loin au déclenchement de la crise actuelle, ou encore envers ceux qui n’en font « pas assez » pour gérer la situation, voire même passer leur temps à investiguer ceux à qui « le crime profite » pour les pointer du doigt… sans réaliser que cette irritation constante mine leur propre paix intérieure et contribue, éventuellement à détruire leur état de santé.
Ensuite viennent ceux qui suivent toutes les directives à la lettre. Ils demeurent à la maison le plus possible, respectent toutes les règles de « distanciation sociale », s’occupent du mieux qu’ils peuvent en regardant la télé, en cuisinant et/ou en papotant sur internet. Ils essaient de mettre en place de bonnes « résolutions » constructives et d’installer une nouvelle routine « pour aller mieux », sans jamais vraiment y parvenir. Leur vie sociale leur manque et ils finissent par déprimer faute de liens affectifs ressourçants. La TRISTESSE s’empare alors d’eux car, jusqu’à maintenant, ils n’ont pas appris à vivre seul et à « se donner » l’amour dont ils ont pourtant tellement besoin…
Interviennent alors ceux et celles qui aspirent à faire « bouger les choses », à mettre en action de nouveaux projets, à trouver des solutions qui pourraient « profiter » à tout le monde. Ils s’appliquent à inonder les réseaux sociaux de pensées positives, partageant à profusion leur « rêves » d’un monde meilleur… de même que les outils qu’ils proposent pour y parvenir « au plus vite ». Ces « MARCHANDS de bonheur » réalisent-ils qu’ils ne font que jouer au « sauveur », tentant d’apporter aux autres la paix qu’ils ne sauraient trouver en eux-mêmes?
Chaque fois que nous nous projetons dans le futur, rêvant d’un avenir fabuleux et quasi utopique, se pourrait-il que nous tentions juste de « faire taire » la petite voix en nous qui tremble de peur… et que nous ne cherchions qu’à nous rassurer en « fuyant la réalité », en nous élevant sur un petit nuage rose illusoire?
Sans en être conscient, nous passons souvent d’un état d’âme à l’autre, succombant à la colère ou à la tristesse, puis revenant dans le déni, tentant tant bien que mal de nous accrocher à ce qu’il nous reste de « contrôle » sur notre existence. Nos projets et nos aspirations « spirituelles » nous apportent des « bouffées d’air » au sein de la tempête, mais celle-ci revient continuellement frapper à notre porte, chaque fois que l’on regarde les nouvelles ou que l’on discute avec quelqu’un qui n’est pas dans la même phase de « deuil » que nous…
Or, quelles que soient nos humeurs fluctuantes, nous savons bien que plus rien ne sera jamais plus comme « avant ». Au fil des jours, nous sommes de plus en plus nombreux à réaliser à quel point nous nous sommes laissés « prendre au jeu » de la 3D, profitant de chaque opportunité qui nous était offerte, savourant toutes les merveilles que ce monde nous procure, sans évaluer si cela était juste et équitable pour l’ensemble des êtres vivants et, surtout, sans s’assurer de maintenir notre propre harmonie intérieure…
Et si tout ce qui se passe à l’heure actuelle n’était que le reflet de ces « déséquilibres » intérieurs qui se sont incrustés graduellement au plus profond de nous-même? Se pourrait-il que notre âme, aspirant à retrouver une réelle paix harmonieuse, ait contribué à matérialiser cette crise généralisée pour nous inviter à nous « déconnecter » de ce qui se passe à l’extérieur… pour enfin plonger en nous-mêmes?
Depuis que nous sommes enfants, nous avons appris à nous valoriser par ce que nous apportons aux autres, à nous nourrir de la présence des autres, à combler nos manques intérieurs par l’action et la reconnaissance matérielle qui en résulte. Bien entendu, nous nous sommes aussi accordé du temps de repos, de loisirs, voire même de croissance intérieure par le développement personnel et/ou un cheminement spirituel correspondant à nos croyances intrinsèques. Toutefois, nous sommes-nous réellement engagés à prendre véritablement soin de nous à chaque instant?
Bien souvent, nous cherchons la Lumière à « l’extérieur », alors qu’elle est déjà présente au plus profond de notre cœur, attendant seulement que nous entrouvrions la porte pour se manifester. Nous ne percevons qu’une infime parcelle de cette merveilleuse Lumière divine chaque fois que nous nous accordons un temps d’intériorisation ou de méditation. Nous ressentons parfois de manière fugace l’intensité de cette Énergie lumineuse lorsque nous nous connectons à la nature ou même, les uns aux autres, dans une intention collective particulière.
Mais, la plupart du temps, nos zones d’ombres prennent le dessus. Le sentiment de manque, l’illusion de l’absence de Lumière, nous incite alors à mettre en place d’ingénieux mécanismes pour parvenir à obtenir de l’énergie à travers les autres, de gré ou de force. Que ce soit par la colère qui en « impose » aux autres, la tristesse qui « accapare » l’attention de l’autre, le déni qui nous « coupe » de l’autre ou le marchandage qui nous « asservit » à l’autre, nous sommes perpétuellement en deuil de nous-même…
Ceci ne peut qu’entraîner de profonds déséquilibres existentiels qui ne refont surface que lorsque nous sommes « obligés » de nous y attarder. Depuis quelques semaines, tout ce qui accaparait habituellement notre attention et notre mobilisation au quotidien s’est envolé. Nous ne pouvons plus compter sur les autres pour recharger nos batteries ou pour nous nourrir sur le plan énergétique.
Seule notre propre Lumière intérieure peut nous venir en aide et guérir ce sentiment de manque et/ou de vide intérieur. Nous sommes face à un défi incommensurable, et, en même temps, tellement prodigieux… notre âme nous offre l’opportunité de découvrir qui nous sommes réellement : un être DIVIN, ÉTERNEL et ILLIMITÉ!
Nous détenons en nous-même les clés de notre guérison, les miracles auxquels nous aspirons. Il ne sert à rien de vouloir changer, contrer, se rebeller ou transformer la société dans laquelle nous vivons, si nous ne débutons pas par opérer les changements qui s’imposent en nous-même. Et nos réactions, nos humeurs actuelles, nous révèlent ce qu’il s’avère urgent de considérer et rééquilibrer au plus profond de nous. Ainsi :
Lorsque que nous ressentons de la colère, demandons-nous quelles parties de nous sont frustrées parce que nous avons négligé d’en prendre soin depuis longtemps, et engageons-nous dès maintenant à passer à l’action pour nous apporter de la vitalité et de la santé sur tous les plans.
Lorsque nous ressentons de la tristesse, allons à la rencontre de notre petit enfant intérieur et serrons-le contre notre cœur pour le réconforter et lui donner l’amour, la douceur et la tendresse dont il a besoin pour retrouver la joie de vivre.
Lorsque notre mental prend le dessus, accueillons chaque pensée, chaque réflexion comme une invitation à revenir au moment présent, sachant que les peurs n’apparaissent que lorsque nous nous projetons dans un avenir incertain… alors qu’à cette minute même, notre vie n’est aucunement en danger, nous ne manquons de rien, et jusqu’à aujourd’hui, nous avons toujours su trouver les solutions pour nous sortir de chaque situation.
Enfin, lorsque nous cherchons comment « sauver » notre peau et/ou l’humanité tout entière, prenons conscience que nous ne pouvons que « donner l’exemple » en retrouvant la paix et l’harmonie en nous-même, par le calme et la méditation.
Arrêtons de nous prendre la tête et de faire des plans sur la comète… et accueillons ce temps d’arrêt obligé, ce « deuil » de notre vie d’avant, au jour le jour, minute par minute, avec douceur et indulgence envers soi.
Cessons de croire que « l’autre » nous délaisse, qu’il nous menace, nous asservit ou, au contraire, qu’il viendra nous « sauver »… L’autre, c’est moi, c’est nous. Nous détenons en nous toute la puissance, toute la volonté, tout le courage, tout l’amour et toute la Lumière pour transformer notre propre existence et, par conséquent, illuminer tous ceux et celles qui nous entourent. Ce que nous semons en nous-même, c’est ce que nous récolterons dans notre vie… et dans notre société. Ayons foi en cette Lumière qui nous habite et laissons-la nous éveiller à notre plein potentiel, DIVIN, ÉTERNEL et ILLIMITÉ!
Il en est de même pour chaque être que nous entoure… mais celui-celle-ci a peut-être besoin de nous voir resplendir pour se rappeler à son tour de qui il est… afin qu’ensemble nous puissions ensuite faire advenir ce Paradis sur Terre qui nous est destiné depuis toujours!
Message de Bianca Gaïa/Diane LeBlanc,
publié le 4 juin 2021 sur www.biancagaia.com.
Vous êtes invités à faire circuler ce texte à condition d’en respecter l’intégralité,
y compris ces quelques lignes.